L’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT) remonte à 1944 Conférence de Bretton Woods, qui a jeté les bases du système financier de l’après-Seconde Guerre mondiale et créé deux institutions clés, le Fonds monétaire international et la Banque mondiale. Les délégués à la conférence ont également recommandé la création d’une institution complémentaire connue sous le nom de l’Organisation internationale du commerce (OIT), qu’ils envisageaient comme la troisième étape du système.
Les États-Unis et le Royaume-Uni ont dirigé le initiative des Nations Unies nouvellement créée pour rédiger une charte pour le projet d’OIT. Ces négociations se sont conclues par la signature de la Charte de La Havane en mars 1948. La Charte de La Havane n’est jamais entrée en vigueur, principalement parce que le Sénat américain ne l’a pas ratifiée. En conséquence, l’ITO était mort-né.
Pendant ce temps, des négociations parallèles ont été menées sur un accord multilatéral pour des réductions réciproques des barrières tarifaires. Ces négociations aboutirent à la signature du GATT le 30 novembre 1947. Un nombre suffisant de pays signataires, y compris les États-Unis, ont ratifié le GATT pour qu’il entre en vigueur le 1er janvier 1948, en vertu d’un « Protocole d’application provisoire » tandis que les négociations sur la charte de l’ITO se poursuivaient. Le GATT a survécu à la disparition de l’ITO, mais il manquait de structure institutionnelle cohérente, car les négociateurs s’attendaient à ce que l’accord soit englobé sous l’égide de l’ITO.
Malgré ses lacunes institutionnelles, le GATT a réussi à fonctionner comme une organisation internationale de facto, parrainant huit cycles de négociations commerciales multilatérales. Le Cycle d’Uruguay, mené de 1987 à 1994, a abouti à l’Accord de Marrakech, qui a institué l’Organisation mondiale du commerce (OMC). L’OMC intègre le principes du GATT et fournit un cadre institutionnel plus durable pour leur mise en œuvre et leur extension.