Reliée par François Fénelon à la fin du XVIIe siècle, les notions de «liberté», «égalité» et «fraternité» se sont généralisées au cours le Siècle des Lumières.
À l’époque de la Révolution française, «Liberté, Égalité, Fraternité» était l’une des nombreuses devises utilisées. Dans un discours de décembre 1790 sur l’organisation de la Garde nationale, Maximilien Robespierre préconisa que les mots «Le peuple français» et «Liberté, égalité, fraternité» soient inscrits sur les uniformes et les drapeaux, mais sa proposition fut rejetée.
partir de 1793, les Parisiens, bientôt imités par les habitants d’autres villes, peignent sur les façades de leurs maisons les mots suivants: «Unité, indivisibilité de la République; liberté, égalité ou mort». Mais on leur a vite demandé d’effacer la dernière partie de la phrase car elle était trop étroitement associée au règne de la terreur.
Cette devise est tombée en désuétude sous l’Empire, comme de nombreux symboles révolutionnaires. Elle réapparaît lors de la Révolution de 1848 marquée d’une dimension religieuse: les prêtres célèbrent la «Christ-Fraternité» et bénissent les arbres de la liberté qui sont plantés à l’époque. Lors de la rédaction de la Constitution de 1848, la devise «Liberté, Égalité, Fraternité» a été définie comme un «principe» de la République.
Abandonnée sous le Second Empire, cette devise s’est finalement imposée sous la Troisième République , bien que certains s’y opposent encore, y compris les partisans de la République: la solidarité a parfois été préférée à l’égalité qui implique un nivellement de la société, et la connotation chrétienne de fraternité n’a pas été acceptée par tous.
Cette devise était réinscrit sur les frontons des édifices publics à l’occasion de la célébration du 14 juillet 1880. Il figure dans les constitutions de 1946 et 1958 et fait aujourd’hui partie intégrante de notre patrimoine national. On le trouve sur les objets utilisés par le grand public tels que les pièces de monnaie et les timbres-poste.