De nombreuses tribus africaines se livrent généralement à des modifications corporelles comme insérer des plaques à lèvres, également connues sous le nom de bouchon à lèvres ou de disque.
Cette modification se fait en insérant des disques de plus en plus grands, généralement circulaires, et en argile ou en bois, dans un trou percé dans la lèvre supérieure ou inférieure , ou les deux.
Des preuves archéologiques indiquent que ces ornements pour les lèvres percées ont été inventés indépendamment pas moins de six fois, au Soudan, en Érythrée et en Éthiopie (8700 avant JC), en Méso-Amérique (1500 avant JC) et sur la côte de l’Équateur (500 avant JC). Aujourd’hui, la coutume est maintenue par quelques groupes en Afrique et dans certaines régions d’Amérique du Sud.
Un de ces groupes est la tribu Mursi ou Mun comme ils se réfèrent à eux-mêmes. Il s’agit d’un groupe ethnique de pasteurs nilotiques en Éthiopie qui réside principalement dans la zone Debub Omo des nations du Sud. Entourée de montagnes entre la rivière Omo et son affluent le Mago, la maison des Mursi est l’une des régions les plus isolées du pays.
Les femmes de la tribu Mursi peuvent avoir les lèvres coupées à l’âge de 15 ou 16 après quoi une petite plaque d’argile est ensuite insérée dans la lèvre. Au fil des ans, de plus grandes plaques sont insérées dans la lèvre, ce qui la fait s’étirer; plus la plaque d’argile est grande, plus la femme vaut avant de se marier.
Bien que très uniques et faisant partie de leur tradition, les femmes Mursi ne portent les plaques que pendant une courte période car elles sont si lourdes et mal à l’aise.
En outre, il a été dit que cette pratique avait d’abord été menée pour rendre les indigènes laids quand les marchands arabes continuaient à attaquer leurs villages à la recherche d’esclaves. Cette explication a été rejetée car des études révèlent que les plaques sont un symbole ou une expression de statut social.