Histoire des huguenots

Les huguenots en France

Marguerite d’Angoulême (1492-1549)

Le protestantisme a été rapidement adopté par les membres de la noblesse, par l’élite intellectuelle et par professionnels des métiers, de la médecine et de l’artisanat. C’était un mouvement respectable impliquant les personnes les plus responsables et les plus accomplies de France. Cela signifiait leur désir d’une plus grande liberté religieuse et politique. Les noms des chefs huguenots à cette époque comprenaient les maisons royales de Navarre, Valois et Condé; L’amiral Coligny et des centaines d’autres officiers de l’armée. Marguerite d’Angoulême, que les érudits ont appelée «la première femme moderne», a été l’une des premières partisanes de la réforme de l’Église catholique. Marguerite (grand-mère d’Henri IV) a incité son frère, François Ier, à être indulgent avec les huguenots.

L’Église huguenote a grandi rapidement. Lors de son premier synode en 1559, quinze églises étaient représentées. Plus de deux mille églises ont envoyé des représentants au synode en 1561. Au début, les huguenots ont été grandement favorisés par François Ier en raison de leur Cependant, quatre-vingt-dix pour cent de la France était catholique romaine et l’Église catholique était déterminée à rester le pouvoir de contrôle. Les huguenots alternaient entre une grande faveur et une persécution scandaleuse. Inévitablement, là ont été des affrontements entre catholiques romains et huguenots, dont beaucoup ont fait couler le sang. Au cours des années 1560, les affrontements se sont aggravés. Enfin, Catherine de Médicis (veuve d’Henri II, fils de Fra ncis I) et les factions Guise, représentant ensemble la Couronne et l’Église, ont organisé un acte mortel.

Massacre de la Saint-Barthélemy, 1572

Des milliers de huguenots étaient à Paris pour célébrer le mariage d’Henri de Navarre avec Marguerite de Valois le jour de la Saint-Barthélemy, en août 24, 1572. Ce jour-là, des soldats et des foules organisées tombèrent sur les huguenots, et des milliers d’entre eux furent massacrés. Gaspard de Coligny fut parmi les premiers à tomber aux mains d’un domestique du duc de Guise et fut mis en pièces. Le pape Grégoire XIII a fait radier une médaille en l’honneur de l’événement et envoyée à Catherine et à tous les prélats catholiques.

Persécution et exil

Bataille d’Ivry, 1590

Les guerres civiles ont suivi. Le 4 mars 1590, le prince Henri de Navarre dirigea les forces huguenotes contre la Ligue catholique lors de la bataille d’Ivry en Normandie, aboutissant à une victoire décisive. Puis, le 13 avril 1598, en tant que nouveau couronné Henri IV, il publia l’édit de Nantes, qui accorda aux huguenots la tolérance et la liberté d’adorer à leur manière.

Pour un temps, au moins , il y avait plus de liberté pour les huguenots. Cependant, environ cent ans plus tard, le 18 octobre 1685, Louis XIV révoqua l’édit de Nantes. La pratique de la religion «hérétique» était interdite. Les huguenots ont reçu l’ordre de renoncer à leur foi et de rejoindre l’Église catholique. Ils se sont vu refuser la sortie de France sous peine de mort. Et Louis XIV a engagé 300 000 soldats pour traquer les hérétiques et confisquer leurs biens Cette révocation fit perdre à la France un demi-million de ses meilleurs citoyens. Ce n’est que le 28 novembre 1787, après l’indépendance des États-Unis d’Amérique par rapport à l’Angleterre, que le marquis de Lafayette, impressionné par le fait que tant de dirigeants américains étaient d’origine huguenote, persuadèrent Louis XVI et le Conseil français d’adopter un édit de tolérance garantissant la liberté religieuse à tous en France.

Pendant toute la période entre le début du XVIe siècle à 1787, des milliers de huguenots ont quitté leurs maisons en France pour d’autres pays à cause des vagues récurrentes de persécution. Comme Esther Forbes l’a écrit dans Paul Revere et le monde dans lequel il vivait (Boston: Houghton Mif Flin Company, 1942):

La France avait ouvert ses propres veines et versé son meilleur sang en se vidant de ses huguenots, et partout, dans tous les pays qui les recevrait, cette étonnante souche a agi comme une levure.

Les huguenots d’Amérique

Les colons huguenots ont immigré dans les colonies américaines directement de France et indirectement des pays protestants d’Europe, y compris les Pays-Bas, l’Angleterre, l’Allemagne et la Suisse.

Bien que les huguenots se soient installés le long de presque toute la côte est de l’Amérique du Nord, ils ont montré une préférence pour ce qui sont maintenant les États du Massachusetts, New York, Pennsylvanie, Virginie et Caroline du Sud.Tout comme la France a subi une perte notable par l’émigration de ces gens intelligents et capables, les colonies américaines ont gagné. Les colons sont devenus des agriculteurs, des ouvriers, des ministres, des soldats, des marins et des personnes engagées dans le gouvernement. Les huguenots ont fourni aux colonies d’excellents médecins et des artisans et artisans experts. Par exemple, Irénée du Pont a apporté son expertise dans la fabrication de poudre à canon apprise de l’éminent Lavoisier; et Apollo Rivoire, orfèvre, était le père de Paul Revere, maître orfèvre et patriote renommé. George Washington, lui-même, était le petit-fils d’un huguenot du côté de sa mère. Les huguenots s’adaptèrent facilement au Nouveau Monde. Leurs descendants ont augmenté rapidement et se sont répandus rapidement. Aujourd’hui, des personnes d’origine huguenote se trouvent dans toutes les régions de notre pays.

George Washington (1732 –1799)

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